Jouer avec les couleurs peinture dans un tableau nécessite la maîtrise d’un certain art dans l’exécution de l’étape mélange de couleurs. En effet, réussir ou encore passer à côté d’un résultat harmonieux dépend essentiellement de la technique artistique utilisée par le peintre lorsqu’il procède au mariage des couleurs. Avoir un talent inné pour l’association artistique des tons de peinture n’étant pas l’apanage de tous les amateurs de peinture artistique, voici quelques astuces pour bien jouer avec les couleurs quand on peint un tableau.
La notion de saturation
Avoir certaines ressources créatives dans l’emploi des couleurs de peinture est essentiel avant de pouvoir réussir un mariage de couleurs. C’est pour cela qu’avoir une notion de saturation est nécessaire, surtout pour ne pas tomber dans les mélanges vulgaires. Réussir la création d’harmonieux mélanges de nuances subtiles, de belles couleurs raffinées, ainsi que des tons délicats à souhait seront l’objectif à rechercher pour le peintre. La maîtrise de cette notion fondamentale aboutit ainsi à un travail tout en finesse et à un tableau digne des grands maîtres.
Comment maîtriser la notion de saturation ?
Avant d’apprendre à maîtriser la fameuse notion de saturation, il est important de savoir que « saturation » entend un certain degré dans la pureté d’une couleur donné. Ce degré recherché est traduit par le summum du pouvoir de coloration d’une couleur, le maximum de sa saturation. Le terme « vivacité » pour un ton est néanmoins à utiliser avec parcimonie, ce mot pouvant induire en erreur certains amateurs peintres qui penseraient par exemple que la couleur rouge est la couleur la plus saturée d’entre toutes les couleurs qui existent.
Ce sera la couleur qui sortira de son tube qui représentera la saturation maximum pour une couleur donnée. A partir de la maîtrise de cette notion de saturation commencera la création des tons et nuances harmonieux et subtils.
Marier les couleurs de peinture à partir de la notion de saturation
L’astuce principale à prendre en compte lors de l’association des couleurs de peinture sera de ne jamais peindre un tableau à partir exclusivement de couleurs pures, de tons saturés, car le résultat donnerait une impression criarde et d’un genre vulgaire. L’essence même de l’art de la peinture, qui symbolise la sensibilité, la personnalité mais aussi l’esprit créatif du coloriste sera corrompue par l’utilisation seule des couleurs saturées. Si toutes les couleurs sont vivaces et saturées à l’excès, le regard ne saura pas où ancrer un point de repère dans sa contemplation du tableau.
Comment faire pour obtenir une couleur délicatement nuancée ?
Une couleur délicate et riche en nuances ne s’obtient pas grâce à un mélange anarchique de couleurs saturées. Il faudra trouver les bonnes couleurs à associer qui donneront l’effet irrésistible, l’effet unique recherché. L’objectif à poursuivre étant la loi des mélanges, procéder à un mariage plus composé de couleurs pourrait donner un résultat des plus inédits. L’astuce pour les débutants amateurs sera d’éviter les couleurs avec une qualité de base.
Les résultats obtenus avec le mélange de ces couleurs peinture ne sont pas du tout convaincants, voire déplorables. Le mieux sera de choisir de prime abord, la qualité intermédiaire pour maîtriser l’art de composer les nuances délicates, avant de s’essayer aux couleurs de plus grande qualité, qui proposent des tons aux pigments plus chauds et plus concentrés. En outre, au moment des achats de couleur, il est à savoir qu’un ton de couleur donné peut se montrer différent d’une marque de fabrication à une autre.
La palette de base du coloriste
Dans l’art de marier les couleurs peinture, le coloriste doit avoir une palette de base qui sera composée de deux nuances, ou encore de deux couleurs voisines, pour chaque couleur primaire. Par exemple pour la couleur primaire bleue, ses couleurs voisines pourront être soit du vert, soit du violet. Cela dépendra de la direction que le peintre souhaite donner au « climat coloré » qu’il voudra créer dans son tableau.
Par ailleurs, en plus des nuances pour les tons primaires, il faudra également que la palette de base contienne quelques couleurs secondaires, quelques tons de bruns, quelques tons de noir et de blanc, ainsi que quelques couleurs plus « inhabituelles ». Tout cela évidemment dans le but de favoriser l’inspiration lors de la création des couleurs.
Quelques conseils pour composer la palette de base
Pour un débutant, voici quelques pistes à considérer pour composer la palette de base à partir de laquelle il pourra créer un tableau réussi. En ce qui concerne les tons primaires, un rouge vermillon pourra avoir comme nuances des tons orangés et des tons carmin. Un bleu d’outremer pourra avoir comme nuances un bleu de Prusse et des tons de vert. Pour la couleur jaune citron comme couleur primaire, l’associer à du vert et du jaune cadmium dans une direction tonale orangé est conseillé.
En ce qui concerne les tons secondaires, il faudrait ajouter un vert émeraude, un orangé de cadmium ainsi que du violet. Du noir et du blanc qui possède des propriétés couvrantes sont d’autres indispensables à mettre dans une palette de base. Ensuite, afin d’ « enrichir les ressources », il sera nécessaire de mettre également d’autres couleurs telles que du vert dans la catégorie « terre d’ombre brûlée verdâtre », du rouge dans la catégorie « laque de garance brûlée brunâtre », du bleu indigo, du gris de Payne, sans oublier le jaune de Naples et aussi le jaune dans le genre moyen-âge. Enfin, les tons brunâtres sont également conseillés.
Comment créer une belle harmonie de couleurs peinture ?
Marier des couleurs de peinture lorsqu’on peint un tableau signifie également créer une belle harmonie de couleurs peinture qui se traduit par une bonne cohésion qui se dégage de l’œuvre en lui-même. Les saturations, les valeurs (le niveau de lumière ou d’obscurcissement que peut présenter une couleur), les températures (couleurs chaudes autour des tons orangés ou du rouge, ou couleurs froides autour du bleu), les tons, sont autant de facteurs physiques sur lesquels se baseront la création de l’harmonie.
Pour ce faire, il faudra respecter un principe d’harmonie qui reposera sur le concept d’un ton dominant qui donnera un sens d’unité harmonieux au climat coloré du tableau. Néanmoins, il faudra trouver la bonne dose en matière de domination d’un ton, ou d’une famille de tons, afin que le tableau ne tombe pas dans la monotonie. L’incorporation de « contrastes » contribuera beaucoup à donner un souffle de vie au tableau, grâce à la variété de couleurs qui révélera les marques de la réalité de la scène évoquée par la peinture. Ainsi, la formule du principe d’harmonie repose sur le concept de dominante et contraste.
Avant qu’un coloriste ne commence à marier des couleurs peinture, il faudra d’abord qu’il se pose certaines questions au sujet de son futur tableau. Ainsi, il faudra qu’il détermine le climat coloré qui correspondra au thème de son œuvre. Le choix des facteurs physiques (saturation, valeur, température et ton) concernant les couleurs ira en fonction de ce climat coloré. Ensuite, il faudra que l’artiste décide de la zone dans laquelle se situera le point de repère du regard, afin qu’il puisse définir les couleurs contrastes qu’il intégrera dans l’ensemble.